Samedi 9 juin, la médiathèque de Panazol, en partenariat avec la librairie Anecdotes, a organisé une rencontre et dédicace avec Monique Bélivier autour de son livre « La Vilaine, née d’Oradour »
Monique Bélivier raconte simplement, sans pathos, sa vie de petite fille en pension, isolée de ses parents et de ses frères et sœurs depuis l’âge de 6 ans.
Cette enfant, surnommée « la vilaine » par ses parents est jugée trop remuante et peut-être trop vivante, de plus elle ressemble singulièrement à sa tante brûlée très jeune dans le massacre d’Oradour.
Pour Monique, la vie au pensionnat est très dure, pour un prétexte futile elle peut rester en retenue et ne pas rentrer chez elle pendant des semaines, voire des mois. Même les vacances, elle ne les passe pas avec sa famille, on l’envoie en colonie.
Pourtant, malgré cette mise à l’écart, le récit de Monique reste positif, elle fait preuve de beaucoup de résilience. Elle n’incrimine pas ses parents car, au-delà de ce récit, il plane sur cette jeune vie, l’ombre du massacre d’Oradour dont son père représente l’un des rares rescapés. Ce père, se souvient-elle, qui de temps en temps à table, s’affaisse la tête sur les bras, harassé de fatigue et de douleur.
Monique sera l’une des premières dans les années soixante- dix à redonner vie à Oradour, en créant une troupe de théâtre dans ce village figé par l’horreur et la souffrance.
La Vilaine, née d’Oradour : récit autobiographique / Monique Bélivier. ED. Paulo Romand (disponible à la médiathèque)